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Les mécanismes de défenses ou les voix de l'égo


Les mécanismes de défense sont un des moyens qu’utilise l’égo pour nous protéger. Ils sont généralement inconscients, c’est-à-dire que ce n’est pas une volonté consciente d’agir ainsi. Ils commencent à se mettre en place dès les premiers mois de la vie mais sont vraiment effectif avec la mise en place du surmoi vers 6/7 ans (l’âge de raison) quand la personnalité est ancrée.

Les mécanismes de défense agissent comme une béquille, comme un moyen pour pallier à des angoisses très profondes, afin de nous maintenir dans un équilibre et nous éviter de souffrir. Nous en utilisons tous et tout le temps.

Là où ça devient problématique est quand les mécanismes de défense durent dans le temps et qu’ils créent une dépendance (comme une drogue) pour maintenir l’équilibre en soi. A ce moment-là ils ne sont plus une aide mais ils maintiennent l’égo dans une illusion qui nous empêche d’être nous m’aime, de nous connaître, de développer notre potentiel et consomme notre énergie de vie.

En effet, le fait de refouler dans l’inconscient un souvenir traumatisant (pour soi) va permettre d’être soulager dans un premier temps de la douleur et de l’émotion négative. Cependant, cette mémoire n’a pas complétement disparut, elle est juste stockée dans l’inconscient (comme en attente) et c’est ce qui fait que l’on réagit excessivement à la vue d’une parole, d’une couleur, d’un geste, d’un goût, d’un son qui ravive le souvenir enfouie.


A travers l’ennéagramme (outil qui étudie en profondeur la personnalité), nous voyons comment chaque profil va mettre en place au moins un mécanisme de défense spécifique pour maintenir, conserver et protéger la personnalité dans son état. Évidemment, nous en utiliserons d’autres, selon les circonstances de la vie, mais un sera particulièrement récurrent pour conserver notre personnalité.

Un des mécanismes de défense les plus connu est le déni : c’est le fait de refuser et d’écarter la réalité, alors qu’elle est évidente pour les autres. L’émotion est si douloureuse que nous sommes incapables de la reconnaître et de l’intégrer. Cela peut concerner une situation ou un ressenti. Ce mécanisme de défense est bien connu pour les deuils où la personne refuse d’accepter la perte d’un être proche et donc la douleur qui va avec.

Un autre mécanisme de défense très utilisé est la projection : C’est le fait de renvoyer, inconsciemment, à l’extérieur de soi (généralement sur une autre personne) des sentiments, impulsions, pensées que l’on a en soi, mais que l’on juge intolérable. La projection permet de mettre hors de soi tout ce que notre esprit trouve dérangeant ou douloureux, ce qui évite de ressentir de la souffrance. Il y a comme une séparation et une non reconnaissance de ce qui se passe en Soi. C’est le cas typique de ce que l’on dénonce chez l’autre mais que l’on retrouve en soi (sans que l’on en est vraiment conscience).

A l’opposé, avec l’identification, nous allons assimiler/incorporer les aspects, les caractéristiques que l’on admire chez quelqu’un au point de vouloir devenir cette personne. Ce mécanisme est courant dans l’enfance et l’adolescence où l’enfant se construit. C’est à l’âge adulte où il peut être problématique (surtout si cela devient un but en soi et non une aide ponctuelle) car en cherchant à fusionner avec l’autre nous en oublions notre propre personne et toutes nos caractéristiques qui font que nous sommes une personne à part entière, complète. Nous avons l’impression d’être incomplet sans l’autre. Ce mécanisme est souvent lié à une mauvaise estime de Soi.

Avec l’introjection ou la fantasmatisation nous allons idéaliser et fantasmer une situation, des objets, les qualités d’une personne extérieure, qui nous apporte uniquement une source de plaisir, en nous imaginant les vivre et ce, même si ce n’est pas réel. Le problème est quand nous basons notre vie sur des fantasmes extérieurs, cela créera un décalage avec ce qui ne vivons vraiment et donnera lieu à de la mélancolie car au fond de nous, nous savons que ce n’est pas la réalité.

La rationalisation va permettre de se rassurer sur ses motivations par des explications rassurantes et complaisantes mais erronées. C’est souvent un moyen de cacher ses véritables motivations en utilisant la logique et la morale. A la différence de la manipulation ou de la tromperie, ce mécanisme est inconscient. Il permet de justifier un comportement inadapté ou un acte pulsionnel comme si nous n’avions pas eu le choix consciemment. Par exemple si je m’énerve c’est toujours qu’il y a une bonne raison ; ou si je suis seul et que je n’ai pas d’amis c’est que je suis indépendant. Cette façon de penser permet la justification d’une attitude, tout en se protégeant d’une émotion qui serait lourde à voir.

L’isolation est une réponse à des conflits ou du stress en séparant les idées des sentiments qui leur sont associés .En s’isolant, nous nous coupons de nos émotions mais pas de la situation, l’évènement est alors vue dépouillé de sa charge affective de sorte qu’il semble être sans importance. Le problème est que l’émotion associée est juste refoulée mais n’a pas disparu, ce qui fait qu’il peut y avoir des comportements disproportionnés à d’autres moments. En créant un vide émotionnel, nous nous protégeons d’émotions fortes de détresses, d’impuissance, de terreurs insupportables. A l’extrême et lors de fort traumatisme, un autre mécanisme de défense se met en place : la dissociation c’est-à-dire la séparation du corps et de l’esprit. Nous avons l’impression de quitter notre corps et l’environnement extérieur devient irréel, car la situation est trop lourde à supporter.

La formation réactionnelle est une façon de réagir à des sentiments ou pensées inconscientes inacceptables en faisant ou disant le contraire de manière excessive. Ce mécanisme de défense permet de garder le contrôle et une bonne image de soi, en réagissant de manière acceptable et valorisée. Là où cela devient problématique c’est quand cela donne lieu à des comportements rigides ou compulsifs, qui vont créer alors du ressentiment, une forte dépendance au contrôle et un sentiment de culpabilité constant.

Avec le retrait apathique, ou la narcotisation, nous tentons de nous débarrasser de sentiments indésirables en nous enfermant dans un état d’apathie, c’est-à-dire un manque de motivation, liée à une grande fatigue émotionnelle. Nous mettons en distance nos émotions douloureuses en nous soulageant avec un plaisir direct (comme nous affaler devant la télévision en mangeant des chips). Cela nous permet de nous couper complétement de la souffrance que l’on ressent, tout en éprouvant un plaisir immédiat. Ce mécanisme de défense permet de supporter une situation difficile. Quand ce mécanisme perdure, il s’associe à la dépréciation exagérée de soi, à la soumission qui sont des signes de dépression.

La répression permet d’exclure hors de soi des besoins et pensées non acceptables en les repoussant à plus tard. Il peut s’agir alors de ses propres besoins (si on les considère comme égoïste) que l’on va alors réprimer en se focalisant et se dévouement sur l’autre. En donnant à l’autre ce que nous aimerions recevoir, nous espérons inconsciemment que l’autre les satisfasse. A l’excès cela peut mener à de la somatisation, c’est-à-dire le fait de se créer inconsciemment des maladies, afin que l’autre s’occupe de soi.


Évidemment ils existent de très nombreux mécanismes de défenses. Ils ont tous le même but : nous protéger pour éviter de souffrir. Cependant, ils ne sont que des palliatifs pour alléger dans l’instant nos souffrances et garder l’illusion d’une sécurité intérieure.


Mettre en lumière nos mécanismes de défense qui perdurent sont des clefs pour comprendre ce que notre inconscient nous cache et ce que notre âme veut nous exprimer.




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